Madame Butterfly

Nagasaki, 1904. Un jeune et fougueux officier américain de passage, B. F. Pinkerton, épouse une geisha de quinze ans, Cio-Cio-San, tout en sachant très bien que ce mariage ne l'engage à rien car il n'est pas valable aux yeux de l'administration américaine. Simple divertissement exotique pour lui, le mariage est en revanche pris très au sérieux par la jeune Japonaise. Après la cérémonie et après lui avoir fait un enfant, l’officier repart. Espérant son retour, avec une obstination absurde, donc héroïque, elle lui reste fidèle et refuse de nombreuses propositions de mariage. Trois ans plus tard, Pinkerton revient au Japon avec sa véritable épouse, une Américaine de bonne famille. Quand Cio-Cio-San comprend la situation, elle leur abandonne son enfant et se donne la mort par jigai en se poignardant.

Opéra coup de poing s’il en est, bien loin des broderies léchées sur un Japon imaginaire auxquelles on a longtemps tenté de nous habituer. Un drame qui demeure, envers et contre tout, d’une actualité bouleversante.