Nabucco
Verdi Giuseppe
Sujet biblique s’il en est. Le Grand Prêtre Zaccaria tente de rendre le moral aux Hébreux prisonniers de Nabuchodonosor, roi de Babylone : n'a-t-il pas fait prisonnière la fille de celui-ci, Fenena? Mais le juif Ismaël tombe amoureux de la jeune fille et précipite sa libération. En l'absence de Nabucco, Fenena règne, et l'esclave Abigaille projette de la tuer pour s'emparer du pouvoir. Mais Nabucco, que l'on avait cru mort, revient et se proclame Dieu, au grand dam des Hébreux. Abigaille n'en parvient pas moins à détrôner Nabucco et décide d'immoler les Hébreux. Mais le roi, aidé des Assyriens, marche sur Babylone. Il arrive à temps pour sauver Fenena. Abigaille se tue en demandant pardon.
Triomphe public et critique : neuf représentations en 1842, cinquante-sept l'année suivante. Les patriotes voient l'œuvre comme une allégorie de l'Italie opprimée. Le chœur "Va pensiero" commence sa carrière de tube. Coupé à la hache, parfois rude et rutilant - tout ce que vous voudrez - mais c’est ici que devient pour la première fois Verdi.